Transition écologique:
une solution de mesure des émissions de CO2 au service des villes.
Un leader mondial de la gestion des déchets.
Pour répondre à ses ambitions stratégiques, l’un des principaux leaders de l’énergie en France a lancé son premier projet entrepreneurial.
Souffl l’a accompagné dans cette démarche d’innovation et d’entrepreneuriat. Avec deux intrapreneurs dédiés au projet, nous avons étudié et approfondi des opportunités pour lutter contre le réchauffement climatique au niveau urbain.
Voici une remise en contexte rapide sur le sujet pour mettre en lumière les problématiques que l’on a identifiées.
La lutte contre le réchauffement climatique commence dans nos villes.
Bien que la sonnette d’alarme ai été tirée, les activités humaines génèrent encore beaucoup trop de gaz à effet de serre, comme le CO2. Cela entraîne l’apparition d’un effet de serre additionnel, responsable en grande partie du réchauffement climatique. Cette hausse des températures a des conséquences néfastes et irréversibles sur les écosystèmes, l’être humain et l’avenir de nos sociétés.
Face à cette urgence environnementale, de nombreuses villes se sont engagées en 2015, lors de l’accord de Paris, à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2°C, par rapport aux niveaux préindustriels.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, un plan d’actions international a été établi.
Par exemple, la ville de Paris a mis en place diverses actions visant la neutralité carbone: revégétalisation, énergie propre, éco rénovation d’anciens logements, réduction des déchets, production locale et bio, etc.
Cependant, mesurer concrètement l’impact de ces engagements peut s’avérer ardu. En effet, les outils existants n’offrent pas de données suffisamment précises pour en tirer une analyse pertinente.
Un projet à forte ambition.
Un premier projet intrapreneurial au sein d’une grande entreprise.
C’est en mettant le doigt sur ce manque de visibilité sur les effets des projets mis en place que notre client a souhaité créer une solution de tracking et de monitoring des émissions de CO2. Cette solution permettrait aux villes de mesurer les effets directs des projets mis en place. Avec une collecte de données détaillée, nous pouvons identifier l’origine des émissions et les traiter pour en extraire des éléments riches.
Pour concocter un projet à fort potentiel, nos recherches nous ont mené à identifier les problématiques connexes, notamment l’exploration du monde de la finance verte, pour cibler les besoins et attentes des différents acteurs.
Investiguer la jungle
de la finance verte.
Crédit carbone, green bonds, critères ESG, ISR, GES, GFI, un langage financier et des acronymes sombres, un réseau d’acteurs tentaculaire mêlé à des enjeux politiques et économiques: le monde de la finance verte est aussi obscur que passionnant.
Pour faire ‘simple’, la finance verte soutient la transition énergétique en favorisant les projets ‘verts’ à travers des opérations financières. Pour réduire leur exposition aux risques, les investisseurs désinvestissent les entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre ou les plus à risques sur des critères environnementaux. Mais pour que ce processus fonctionne, il faut pouvoir mesurer quelles activités sont les plus émettrices.
Un besoin
urgent de mesure et de traçabilité des émissions de CO2.
Les données existantes sur le CO2 sont approximatives et ne permettent pas de soutenir les villes, porteuses de projet, les investisseurs et les agences de notation dans leurs engagements écologiques.
Pour les maires et les mairesses, mener leur ville vers le zéro carbone est un enjeu majeur. A long terme, ils doivent mettre en œuvre des actions pour le bien-être de leurs citoyens en rendant leur ville la plus agréable à vivre, pour y étudier, travailler, se loger et se divertir. Il existe une réelle concurrence entre les villes pour être bien classées parmi les plus attractives, comme Vienne, Zurich ou Vancouver.
Le manque de données fiables est un frein pour établir une feuille de route détaillée pour les engagements écologiques des villes. De plus, elles ont des difficultés à communiquer sur les projets locaux et à engager les citoyens et les créanciers.
Bien que de nombreux fonds d’investissements existent, les financements sont difficilement accessibles pour les projets urbains menés pour le climat. Les porteurs de projet peinent à prouver la pertinence et l’intérêt de leurs actions auprès des investisseurs, qui, eux, ont besoin d’être rassurés avec des données qu’ils vont chercher auprès des agences de notation. Ces dernières vont évaluer la capacité d’une organisation à rembourser sa dette auprès de ses créanciers et justifier le potentiel d’un projet bas carbone, selon des critères sociaux et environnementaux liés au développement durable. Pour identifier les meilleurs projets, les agences ont également besoin de données fines sur les émissions de CO2. En alimentant les relations entre ces trois acteurs, le financement des projets se verrait facilité.
Une solution pour mettre les villes au centre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Une solution pour se mettre dans la peau
de l’utilisateur.
Notre client a lancé un service qui vise à accompagner et fournir des outils aux villes pour lutter contre le réchauffement climatique.
Ce projet facilite le développement de projets respectueux pour le climat grâce à cinq piliers:
1- Mesurer les émissions de CO2 mensuelles d’une ville avec précision
Cela aidera les politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Le but n’est pas de compter pour compter, mais de compter pour savoir comment agir. En effet, avec la collecte et l’analyse de ces données, les villes pourront identifier les étapes à franchir et concrétiser les objectifs fixés pour réduire les émissions.
2 – Communiquer les mesures des émissions de CO2
L’objectif pour les villes est de diffuser de manière positive les résultats à travers un indicateur visuel intelligible pour tous les citoyens. En plus de traduire l’engagement de la ville et de montrer le chemin parcouru, l’indice éduque les citoyens sur des notions qui peuvent leur sembler lointaines. En comprenant ces enjeux climatiques, ils se les approprient et se sentent davantage concernés. Ils aperçoivent les marges de progrès possibles.
3 – Cartographier les projets à faible émission de carbone
Les citoyens pourront prendre connaissance des projets à faible émission de carbone, les plus accessibles pour eux, à leur échelle et selon leurs moyens.
4 – Faciliter l’accès au financement
Faciliter l’accès au financement aux programmes bas carbone. Aider les porteurs de projet à valoriser leurs actions et les investisseurs à identifier lesquels sont les projets plus adéquats et efficaces.
5 – Mettre la science au cœur de l’Accord de Paris.
Il est possible de connaître la source des émissions de CO2 en croisant différents types de données : satellites, cadastrales, météorologiques, terriennes, socio-économiques, etc. Pour permettre ce travail, un partenariat a été mis en place avec le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) qui a mis au point une technologie permettant de mesurer les émissions de CO2.
Le premier projet pilote a été développé avec la Mairie de Paris et l’Agence parisienne du Climat (approuvé par les Nations Unies et l’institut météorologique mondial).
De plus, le projet a été lancé avec la ville de Paris au sommet mondial pour l’action climatique à San Francisco, en septembre 2018.
Lors de la COP24, le projet a été présenté parmi les acteurs proposant une solution innovante en faveur de la transition climatique pour les villes pionnières.
Aujourd’hui, le service est en cours de déploiement, nous vous tiendrons au courant pour la suite.